Histoire EJB

Présente dès 2005 au Burkina Faso à la recherche d’un lieu d’accueil pour l’association, Yannie Pélissié, fondatrice, s’installe à Tanghin Dassouri, dans la maison qui va devenir le Centre Multimédia.

Espace multimédia

En 2006, les premiers enfants sont parrainés, ils sont alors en CM1.

Yannie se rend  rapidement  compte qu’il est préférable de les loger chez elle pour mieux préparer leur entrée en 6ème. Le FOYER était né ! Le travail de recherche de familles prêtes à accompagner un enfant, mené par l’équipe de Salon de Provence étant très efficace, il faut penser à déménager et trouver un endroit plus grand pour accueillir les enfants dès leur entrée au collège. Tout le monde s’installe dans une cour au centre du village de Tanghin Dassouri !

Le foyer de Tanghin

Pendant quelques années, et alors que le nombre de jeunes parrainés continue à augmenter, EJB prend en charge de nombreux travaux d’entretien et d’aménagement des écoles de la commune.

Aide aux écoles

C’est à cette époque que nous créons l’auberge, un restaurant ouvert au public, dont les recettes participent au budget du foyer.

Depuis, le restaurant a été cédé à un repreneur.

Auberge

Mais il faut à nouveau prévoir plus grand !

Yannie contacte le chef du village de Bazoulé, et au terme de palabres, un accord est conclu… un terrain de 3 hectares est cédé à EJB pour l’accueil et la formation de jeunes de la commune.

C’est une période de construction qui s’amorce… dortoir des garçons… cuisine… dortoir des filles… maisons des salariés …. salles d’études…électrification… Et ces dernières années, le réfectoire…

Début des travaux en 2010 (Dortoir des garçons).

 

A présent, nos « grands » prennent une part des travaux en mains, d’autant que l’un d’entre eux fait des études supérieures de BTP … !

Mur et réfectoire

La végétation

Monsieur  BAOBAB

baobab

Je vous présente  Monsieur Baobab.

Il s’impose, silhouette râblée, massive avec un tronc volumineux, tortueux, des branches solides mais maltraitées par les intempéries et par les villageois qui l’amputent pour se procurer du bois.

Son feuillage, dépouillé durant la saison sèche, renaît dés le  mois d’avril. Les  nouvelles feuilles apparaissent  à  nouveau, elles seront utilisées  pour la préparation de la bonne sauce- feuille qui accompagne le tô.

Baobab est généreux, il donne des fruits imposants, de forme allongée, suspendus durant la saison sèche, communément appelé « pain de singe ». Décortiqués, ils sont la base d’une boisson douce et fort désaltérante.

 Baobab aime les villageois, il va les soigner. Avec ses feuilles pillées, les vomissements s’arrêtent. Besoin d’un antiseptique ? Baobab va donner son écorce!

Baobab, arbre mythique qui représente l’Afrique séculaire, torturée mais généreuse. Sa longévité, son aspect tourmenté, ses blessures  lui confèrent l’autorité du sage, le pouvoir de celui qui fréquente les ancêtres, les génies bons ou mauvais, de celui qui est choisi par le serpent guettant sa proie. Il peut être tour à tour conteur, conseiller, marabout. Il est écouté et craint. En journée, les hommes aiment  se réunir à son pied pas tant pour son ombre que pour sa sagesse. Mais la nuit venue, c’est le rendez-vous des sorcières et des mauvais esprits.

Si vous le rencontrez, saluez le  fort civilement. Si vos intentions sont bonnes il ne vous fera aucun  mal, dans le cas contraire……..

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                                                                                                            Yannie

LE  NERE

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Sa silhouette   Volumineux, haut, peut atteindre 20 mètres de hauteur avec des branches qui    retombent avec amplitude donnant un aspect majestueux.

Feuillage      Feuillage caduque mais qui se renouvelle perpétuellement ce qui donne une ombre dense et permanente qui très souvent va venir abriter du soleil trop dru les cultures maraîchères telles que les courgettes et les aubergines.

Les fruits     Les fruits vont naître d’une fleur originale et très esthétique en forme de boule rouge.

Les plus       Les feuilles sont la base d’un colorant pour la peinture extérieure des cases en banco  qui donne un marron rougeâtre.

Ces mêmes feuilles constituent un formidable humus pour les sols.

Les enfants utilisent le pistil des fleurs comme billes.

Les multiples graines contenues dans le fruit sont à la base de la fabrication du SOUMBALA  ou « maggi » de l’Afrique , boule noire omniprésentes sur tous nos marché , condiments de base de nos préparations culinaires.

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Le pollen est pillé et réduit en une pâte lourde qui sera consommée en période de soudure ( manque de nourriture avant les récoltes).

Les abeilles élisent fréquemment domicile dans les hautes branches. Les villageois y installent des ruches en vannerie.

La coque du fruit et l’écorce du Néré sont utilisés en décoction comme antalgique pour les maux de dents, douleurs cutanées, plaies.

Là encore, les branches sont régulièrement coupées par les mamans pour alimenter le foyer.

Au Burkina Faso, la coupe d’un arbre n’est pas autorisée afin d’éviter la déforestation , les femmes taillent donc sévèrement les grands arbres qui se reconstituent rapidement.

LE KARITE

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Silhouette    Imposant et ventru comme les chênes d’Europe, avec de grosses racines qui prennent naissance au dessus du sol. Il fournit une ombre épaisse appréciable en saison sèche.

Feuillage      caduque, se renouvelle en permanence, un tapis de feuille sèches vous accueille et crisse sous les pieds mais attention! Les serpents aiment s’y cacher.

Le fruit        Le fruit se présente sous forme de noix. La coque fraîche renferme une chair fine qui est consommée comme un fruit. C’est une source de revenu pour les enfants qui les vendent en petits tas le long des voies ou sur les marchés au mois de juillet.

Fruit

Les amandes seront longuement traitées pour aboutir au beurre de Karité très apprécié en occident pour ses nombreuses qualités.

Localement le beurre est utilisé en cuisine comme beurre à frire mais aussi en esthétique comme crème hydratante, crème pour massage et liant pour les produits de beauté .

Le beurre de Karité est un produit d’exportation du Burkina (comme la mangue) , essentiellement utilisé dans les produits de soin et de beauté ainsi qu’en addition au beurre de cacao.

Les résidus du beurre de Karité seront intégrés à la terre pour le crépissage des cases mais aussi dans le compost pour l’engraissage des champs.